Conférence des Nations unies sur l’Océan : la décarbonation du transport maritime, une priorité
Du 9 au 13 juin 2025, Nice accueille la troisième Conférence des Nations unies sur l’Océan (UNOC-3), sur le thème « Accélérer l’action et mobiliser tous les acteurs pour conserver et utiliser durablement l’océan ». Elle vise à renforcer la protection et l’utilisation durable de l’océan, des mers et de leurs ressources, ainsi qu’à mettre en œuvre les priorités de l'Objectif de développement durable 14 (ODD 14) dédié à l’océan.
La France a inscrit huit priorités au cœur de son engagement pour la protection de l’océan, l’une d’elles étant de décarboner le transport maritime et atteindre la neutralité carbone d’ici 2050.
La décarbonation du transport maritime : une priorité
Avec près de 11 milliards de tonnes de marchandises transportées, soit 90% du total, le transport maritime est responsable à lui seul de l’émission de plus de 900 millions de tonnes de CO2 par an, soit 3% des émissions mondiales de gaz à effet de serre (GES), autant que l’aérien.
Un objectif de neutralité carbone en 2050
En 2023, les 175 pays membres de l’Organisation Maritime Internationale (OMI) ont adopté un objectif de neutralité carbone du secteur maritime à l’horizon 2050. Pour atteindre cette ambition de « Net-Zéro », l’OMI a défini des objectifs intermédiaires de réduction des émissions de gaz à effet de serre : une réduction d’au moins 20% en valeur absolue des émissions en 2030 par rapport au niveau de 2008, et d’au moins 70% en 2040.
Quelles solutions pour décarboner le maritime ?
Les principales sources d’émissions proviennent de la combustion d’énergie fossile pour la propulsion des 100 000 navires qui parcourent les mers et le fioul lourd est actuellement majoritairement utilisé par les cargos et les porte-conteneurs. Mais aujourd’hui les flottes se transforment afin de commencer à utiliser des carburants moins émetteurs de gaz à effet de serre. Ainsi, fin 2024, près de 700 navires fonctionnant au GNL étaient en activité fin 2024, autant étaient en commande avec une hausse des commandes de plus de 38% par rapport à l’année précédente. Le GNL qui peut atteindre moins 23% d’émissions de GES, est l’une des options aujourd’hui choisie par le transport maritime. Le bioGNL avec incorporation de biométhane est une autre option qui dans les années à venir pourra monter en puissance si la production de biométhane augmente, tout comme le bio méthanol, solution actuellement en fort développement.
Un certain nombre de leviers existent pour réduire la consommation des navires et donc les émissions de gaz à effets de serre (GES) associées comme par exemple les nouvelles technologies de propulsion vélique des navires, par la production d’énergie du vent dans des voiles installées sur les navires mais aussi des solutions pour améliorer l’efficacité énergétique des navires.
Les actions mises en place par TotalEnergies pour réduire les émissions de ses activités de transport maritime
TotalEnergies centralise les données de consommation des navires de sa flotte, permettant ainsi de surveiller en temps réel les émissions de gaz à effet de serre. En analysant les paramètres d’efficacité du navire, il est possible de déterminer des itinéraires moins consommateurs en carburant, permettant généralement une diminution de 3 à 5% des consommations des navires.
L’amélioration de la conception des navires contribue également à réduire leur empreinte environnementale. Sur le navire Alcyone, affrété par TotalEnergies, les 2 mâts rotors Norsepower utilisent le vent pour assister la propulsion du navire, pouvant réduire d’au moins 10% les émissions sur des routes spécifiques.
Enfin, le GNL, que TotalEnergies propose à ses clients, constitue une autre solution accessible dès aujourd’hui pour réduire les émissions de GES (-23% par rapport au fioul classique). La flotte de TotalEnergies compte actuellement 11 navires fonctionnant au GNL et 11 au bio/e-méthanol. TotalEnergies a rejoint en 2024 l’initiative MAMII, qui développe des technologies visant à limiter les émissions de méthane produites lors de la combustion du GNL.